Quelle bulle éclatera en premier ?
À force d’injecter des liquidités sur le marché, les banques centrales ont réussi à générer plusieurs bulles, mais elles ne sont pas les seules à avoir provoqué des risques systémiques pour l’économie mondiale. Un point rapide sur les bulles en cours. Aux États-Unis, il y a trois bulles complémentaires : prêts étudiants, Internet 2, gaz de schiste et sables bitumeux. Il se pourrait bien qu’un Walmart engendre également un risque financier en se lançant dans la banque de dépôt. En Europe, il subsiste toujours une quantité considérable d’actifs pourris issus de la crise de 2008. La dette du Japon constitue en elle-même une énorme bulle, d’autant qu’il s’agit de la troisième économie mondiale. En Chine, la croissance, dont les chiffres relèvent de la magie, repose en grande partie sur un marché immobilier au bord de l’effondrement. Chacune de ces bulles représente un risque systémique pour l’économie mondiale. L’éclatement de l’une d’entre elles peut engendrer une réaction en chaîne. Connaissant l’existence de ces risques, comment interpréter le fait que des grandes banques s’allient pour éviter une contagion en cas de faillite telle que celle de Lehman Brothers ? Est-ce une leçon tirée de 2008 ou la crainte d’une rechute à court ou moyen terme ?