Un sondage fait il ya quelques années  a révélé que 56% des Français estiment qu’Emmanuel fera un bon ministre à l'époque.  En fait, cette enquête dévoile bien plus sur le comportement de l’opinion que sur l’image du ministre de l’économie. Comment peut-on estimer qu’un ministre est bon alors qu’il n’a encore obtenu aucun résultat ? Voilà une question qui vous est peut-être venue à l’esprit si vous avez eu vent de ce sondage favorable à Emmanuel Macron. Une autre interrogation pourrait surgir concernant l’assentiment des Français pour un homme piloté par un président de la république côtoyant toujours les pâquerettes de la satisfaction… Le monde est empli de contradictions, mais n’y a-t-il pas des limites à ne pas dépasser ? Sous couvert de paradoxe, ces chiffres soulignent combien les Français jugent la personne et non les actes : « La critique française est essentialiste. Ce qui est critiqué, c’est la personne, pas l’action. Il s’agit là d’une sorte de défouloir, d’abord pour des individus en position d’autorité (parents, enseignants, chefs de toutes sortes), pour se venger sur les plus faibles qu’eux des critiques qu’on leur a fait subir à l’époque où ils étaient faibles eux-mêmes. Et pour que la critique soit sans appel, quoi de plus sûr que critiquer la personne et non ses actes ? Quoi qu’elle fasse désormais, cela ne changera rien au fait qu’« elle n’est pas bonne ». Ce système est très stable, car les victimes de la critique (c’est-à-dire tout un chacun dans sa jeunesse) sont blessées, ont soif de prendre leur revanche plus tard, et se voient communiquer par leurs dominateurs le programme d’une forme apparemment acceptable de domination » Emmanuel Macron, la personne, est plébiscité, en cas de mauvais résultats économiques, sa cote pourra s’effondrer à l’image de celle d’Hollande. Mais même dans ce cas, ce sera à nouveau la personne qui sera jugée comme étant incapable d’avoir su gérer correctement les affaires.